mardi 13 novembre 2012

Tianxiang : le retour

Me voilà de retour avec un nouvel article ! Je sais que ces deux semaines ont été dures pour toi, cher lecteur. « Mais que lui est-il arrivé ensuite ? », t’es-tu constamment demandé, anxieux, tremblotant, en manque de chinoiserie littéraire depuis que ma plume s’est tarie. 

Ouais bah j’avais des exams, alors on s’calme hein.

Bon, puisqu’on me réclame photos à cors et à cris, je me vois dans l’obligation de vous jeter en pâture quelques clichés de mon université, capturés pour la plupart le lendemain de mon arrivée, au cours d’une longue exploration du campus.

Le problème c’est que j’ai tout photographié avec mon portable. Je juge donc essentiel d’améliorer grandement la qualité de mes clichés à l’aide de cette merveille de technologie qu’est Instagram.
J’ai envie de dire, #hipster #tavu #loltrofou.

Voilà grosso modo la boucle que j’ai faite lors de ce premier périple d’un peu plus d’une heure.


Et là tu te dis, scandalisé : « quouâ, une heure seulement, mais c’est rien, c’est pas un périple ça, t’as bientôt fini de tout exagérer, vieux ciel pro-pisse ?! ».

Ce à quoi je réponds : « alors déjà c’est propice (petit malotru), et ensuite j’aimerais bien savoir le nombre de campus universitaires en France suffisamment grands pour qu’en une heure on n’en puisse même pas parcourir le quart. »

La première chose frappante c’est que le campus est un étrange mélange d’immeubles d’habitation, de bâtiments de cours, de commerces quelconques et de terrains vagues ou vaguement vagues.

En fait il est tout à fait possible de tomber au détour de l’école de design et d’architecture sur une espèce de hutong version quasi-bidonville. Ce qui permet d’entrevoir la réalité complexe de la Chine : c’est un pays en développement ultrarapide certes, mais pas encore un pays développé (comme un illustre géopolitologue l’aurait dit, « ce n’est pas l’Afrique mais presque » - inutile de googler cette citation, la référence n’est compréhensible que par une partie de la Belgique).

Un élément qui m’a assez marqué, c’est les espèces de machines bariolées dans la rue, qui ressemblent à première vue à des jeux pour enfants, mais qui sont en fait des jeux pour vieux des machines de muscu ou tout du moins d’exercice physique, donc les petits vieux raffolent. De manière générale, on dirait que les Chinois ont mieux compris que nous l’importance de conserver un corps en bonne santé. A vrai dire, je suis à peu près sûr que les petites mémés de 90 ans me battent à la course à pied, mais bon.

A la base j’étais supposé dessiner ces fameuses machines (faute de les prendre en photo à chaque fois que je passe devant), mais comme c’est trop compliqué, j’ai dessiné une carotte à la place :


Voilà, après ce gracieux tubercule et surtout après t’avoir fait mariner 2 mois, voici enfin des PHOTOS :




Là t’as vu, c’est le bâtiment principal de Tsinghua #lol #énorme. Dans un style architectural qui évoque assez fortement la Russie soviétique et la grâce d’une vache en bêton armé. Pourtant, l’intérieur est beau et neuf, tout en marbre luisant.










Là t’as vu, on passe d’un seul coup à une architecture qui selon moi tente d’imiter le style occidental pour se donner un petit côté Harvard #tropstylé #i<3NewYork #lol.








Là, c’est la nouvelle bibliothèque (je crois), un chouya géante, en mode « je sais pas si t’as vu, mais on a du fric ». Accessoirement, la photo est penchée parce qu’apparemment mon QI n’est pas suffisant pour tenir mon portable perpendiculairement au sol.







Tsinghua a aussi des coins de promenade sympa, avec des lacs et des arbres. Et des statues. A vrai dire, le campus est parsemé de statue, genre une tous les 10m². A croire que le moins cher ici, c’est pas les vêtements contrefaits et les DVD pirates, mais les sculpteurs. Pourtant elles sont plutôt pas mal (surtout pour de l’art moderne).







En cadeau, une photo prise récemment, pour montrer que c’est l’automne !


PS : Oui, ce blog est supposé être illustré avec autre chose que des carottes. Je vais essayer d’être moins feignasse la prochaine fois. Tu voudras quoi dans ton panier de légumes ?