dimanche 2 décembre 2012

Tianxiang : le retour de la revanche

Cher lecteur, chère lecteuse, oui, je t’ai encore abandonné(e) deux longues semaines, ce qui fait de moi un être mauvais, maléfique même, du genre à faire cuire des chiots au four microonde. Mais la bonne nouvelle c’est que mon récit dépasse maintenant le cap du premier jour pour passer à celui de… mon inscription ! Maintenant on a seulement deux mois et demi de retard, je ne sais pas si tu mesures le progrès.

Le jour J, je me pointe donc au Foreign Student Office, armé de mon petit stylo, de mon dossier et de mes photos d’identité.
Sur les papiers d’admission il était écrit que j’avais besoin d’un porte-avion et demi de photos d’identité. J’avais donc fait l’immense effort d’aller dans une boutique chinoise pour m’en faire faire, ce qui n’avait pas été une mince affaire : la photographe me disait de tourner la tête à gauche ou à droite, mais comme je n’avais pas encore appris quel mot voulait dire gauche et quel mot voulait dire droite, je me tournais systématiquement dans la mauvaise direction. Au final elle a été obligée de déplacer son appareil pour que je sois bien de face.

Bref, je me présente à l’inscription avec des photos sur lesquelles je ressemble à un mix entre un Quasimodo sociopathe et un pingouin assoiffé de sang.

Au final, il ne faut bien évidemment que 4 ou 5 clichés, je n’ai donc pas besoin de fournir ces portraits dignes d’un film d’horreur à ma nouvelle université.

Même si j’arrive aux premières lueurs de l’aube, la queue est déjà longue pour s’inscrire. On me tend une feuille expliquant la marche à suivre à chaque bureau.

Je dois en premier lieu remplir un formulaire, ce que je m’empresse de faire avec mon petit stylo (haha, je me félicite de ma prévoyance), avant de doubler tout le monde dans la queue (j’ai pas fait exprès)(c’est vrai).

Et là SURPRISE ! On me dit qu’il fallait utiliser leurs stylos fournis sinon ça marche pas. Je ne comprends pas trop leur racisme styloïque mais bon, je me plie lâchement à leur idéologie.

Je dois donc repasser avec leur stylo tout ce que j’ai écrit, sous le regard plus ou moins ultra-méga-furax de ceux que j’ai doublé et qui aimeraient bien m’égorger.

Après avoir rempli ces quelques formalités vient le moment d’aller au Bureau Du Pognon pour payer.

Et là la vieille mégère me rend ma carte bancaire en m’annonçant quelque chose du genre : 这张卡不行 (autrement dit : « elle marche pas ta carte mon coco »).


Dans le prochain épisode, vous découvrirez ce qui arrive à Tianxiang, qui ne peut payer sa scolarité. Sera-t-il jeté à la rue ? Deviendra-t-il clochard sur la place Tiananmen ? Ou bien continuera-t-il à faire des cliffhangers de malaaade ?

2 commentaires:

  1. Les chinois ont déjà réussi à t'inculquer le plagiat en tous cas x)

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  2. Ah mais quel suspens ! Etes-vous déjà refoulé à la frontière en faux-étudiant véritable-espion ?? Bonne API en tous cas ! Valentine Lewkowitz

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