mardi 9 octobre 2012

Ce n'est qu'un visa...




Avant de raconter les détails de mon séjour ici, je tiens à préciser que non, je n'ai pas préparé mon voyage dans la plus grande sérénité. Et je dois remercier mes parents qui m'ont patiemment supporté soutenu pendant ces moments ô combien difficiles.

Pour la petite anecdote, j'ai longtemps hésité dans le choix de mon nom chinois, entre 天祥 et 恬, qui veut dire "calme, paisible, tranquille, etc. etc.".
Ce qui m'a aidé à choisir, c'est mon état à un mois du départ, alors que je devais finaliser toutes les démarches administratives : inscription, assurance... et surtout demande de visa.






- Ca va ? demandent avec bienveillance les parents de Tianxiang.
- Oui*, répond Tianxiang comme si on venait de lui arracher un bras et trois jambes.
- ... Qu'est-ce qu'il y a ? s'enquièrent ses géniteurs avec perspicacité.
- Je demande un visa de 6 mois alors que mon retour en avion est dans 1 an, le centre des visas répond à mes mails comme une bande de lamas manchots et ma lettre d'admission est écornée.
- Ah mais c'est pas grave ça, ils diront rien les gens du centre de visa.
- ENFIN MAIS VOUS NE VOYEZ PAS QUE C'EST LA FIN DU MONDE ?!


*S'il faut que tu lises l'astérisque pour comprendre que ça veut dire "non", j'ai pas fini d'écrire des notes de bas de page, moi...



Après avoir payé une fortune pour monter à Paris, je débarque au fameux centre de visa, qui s'avère être une simple usine à pognon respectés voyageurs. Procédons étape par étape :

1. Tu prends un petit ticket numéroté et tu attends ton tour, puis tu vas au guichet et tu donnes tes papiers.
3. Tu reviens quelques jours plus tard. Une Chinoise (ils sont tous chinois là-bas de toute façon) te dit quelle somme folle tu dois payer (par exemple elle a dit au type derrière moi : "3940 euros". Ça devait être un visa "contrebandier officiel" ou "terroriste professionnel", je ne vois pas d'autre explication).
4. Tu paies en pleurant toutes les larmes de ton corps.
5. Tu repars avec ton passeport visafié.






En ce qui concerne mes inquiétudes, et bien j'avais raison. Ils ont bel et bien dit quelque chose.

Ils ont dit : "c'est pas grave". Ce qui est un peu leur devise en fait.

C'est-à-dire que quand je suis arrivé tout stressé, avec mes formulaires remplis aussi religieusement que des œuvres d'art (j'avais même fait un brouillon pour être sûr de pas me tromper en cochant les cases et tout), et ben ça s'est passé à peu près comme ça :

- B... Bonjour...Bon alors par contre, j'étais pas sûr de ce que je devais répondre à la question 3, à la 12, et à la 975 C alinéa 40. Parce qu'en fait voyez-vous...
- C'est pas grave.
- Mais... Mais mon cas ne rentre pas dans les cases...
- C'est pas grave, tu vois je prends ta feuille remplie avec soin et amour, et je vais tout raturer avec mon gros stylo de rustre, ça va passer.*


*Retranscription approximative.




Hein ? Nan mais rêve pas, je ne reconnaîtrai jamais que j'avais tort.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire