Et bien j’ai tout simplement changé d’avis.
1 - D’une part, parce que les Français avec qui j’avais
parlé de Shanghai, et notamment ma cousine (spéciale cassedédi si elle me lit
toujours), m’avaient assuré que la ville était bien moins agréable et
intéressante que Beijing. Bon, après avoir vu Shanghai de mes propres yeux, je pense
que c’est une question de goût.
2 - D’autre part, à cause des tractations de certains de mes
camarades à Tsinghua. Et notamment de l’Américain, qui réussissait à détourner la
moindre conversation en l’orientant vers les monts et merveilles promis par Beijing
pour le semestre suivant : météo clémente, vues superbissimes, activités
foisonnantes, paix dans le monde et transformation de l’eau en Champomy (ce
dernier miracle serait à peine surprenant vu le niveau de pollution de l’eau en
Chine).
Et puis bon, pour être honnête, moi aussi j’avais plutôt
envie de rester avec eux (ou tout du moins ceux d’entre eux qui ne partaient
pas).
3 - Pour finir, parce que j’ai eu la flemme de bouger. S’inscrire
à l’université JiaoTong de Shanghai, remplir l’équivalent en formulaires de
douze ramettes de papier, déménager et chercher un appart’ en Chine par mes
propres moyens, avec toutes les complications au niveau du visa que ça
engendre, et surtout faire tout ça DANS LES TEMPS… Face à ces nombreuses
tâches, j’ai suivi la démarche suivante :
Premièrement : prendre mon courage à deux mains.
Deuxièmement : le jeter à la poubelle.
Troisièmement : mettre mes pieds en éventail et profiter de mes
vacances en me félicitant du temps et de l’énergie économisés.
Effectivement, en comparaison, les démarches à remplir pour
continuer ma scolarité à Tsinghua étaient un jeu d’enfant : remplir un unique
formulaire, payer (cette fois-ci j’avais prévu mon coup et commencé à accumuler
du cash à l’avance, comme un écureuil cleptomane)… et renouveler mon visa.
Ce qui s’est avéré 1000 fois plus facile que ce que j’avais
pu imaginer. Moi, je me voyais déjà prendre le train pour Hong-Kong afin d’y
faire une demande de visa avant de pouvoir rentrer à nouveau dans le pays, ou
bien me faire envoyer un passeport visaté depuis la France par mes parents (tavu
l’avantage d’avoir deux passeports).
Au final je suis allé dans le Bureau Des Visas de Tsinghua,
j’ai donné mon passeport et quelques billets et on m’a dit de revenir 15 jours
plus tard.
Bon, j’exagère un peu, il y a quand même quelques détails
auxquels j’ai dû faire attention :
Tout d’abord, le nombre d’entrées. Car si l’on veut, comme
moi, entrer et sortir du pays pour des vacances ou des voyages, il faut que le
visa le permette. J’ai donc dû demander de passer du visa F (business) à un
visa X (d’étude), qui lui me
permettait d’entrer et de sortir de la Chine comme d’un moulin et ainsi faire
d’inonder le marché français de marchandises contrefaites. Ce que je n’ai pas
fait, mais quand même.
Le souci, c’est que pour avoir un visa X, il faut faire des
examens médicaux de toutes sortes, probablement histoire de ne pas contaminer
le pays et son milliard d’habitants avec nos sales microbes d’étrangers. Examens
à faire dans notre pays d’origine d’abord, pour qu’une fois arrivés sur le sol
chinois, les autochtones nous assurent que les résultats ne sont pas
valides/sont incomplets/ont été falsifiés par la CIA et les extraterrestres
(rayez la mention inutile) – bref, tout pour nous faire refaire les tests dans
leur hôpital « spécial étrangers » labellisée UsinàfricTM.
Déjà, il faut aller faire les examens le matin en semaine (à jeun), de préférence avant 9h histoire
d’éviter le raz-de-marée humain, et retourner chercher les résultats quelques
jours plus tard, l’après-midi en
semaine. Donc dans mon cas sécher les cours – puisque j’avais cours
l’après-midi – pour chercher un bout de papier bidon. Je ne pouvais pas
attendre qu’il me soit livré par la poste car sans lui, je ne pouvais pas
demander mon visa, or j’avais besoin de récupérer mon passeport avant de
prendre mon avion pour Taiwan ! Mes jours étaient comptés, puisque je m’y
suis évidemment pris à la bourre.
Par ailleurs, localiser cet hôpital relève du véritable
parcours du combattant, et ce même à l’aide de la feuille d’indications fournie
par Tsinghua. En effet, muni de ce satané papier, j’ai voulu prendre le métro
puis le bus jusqu’au fin fond de la cambrousse pékinoise. Après avoir cherché
l’arrêt de bus pendant une heure, demandé où il se trouvait à un taxi driver
qui m’a aimablement répondu d’un signe de la main : « casse-toi, laowai », j’ai décidé de me mettre
en route à pieds, en suivant le plan dessiné sur ma feuille d’indications. 2
heures plus tard, je me suis rendu compte qu’il était à l’échelle 1/douze
milliards, et qu’il était donc parfaitement inutile à tout humain non coureur
de marathon. J’ai donc dû me faire à l’idée que j’avais gâché une précieuse
matinée, rebrousser chemin, rentrer chez moi furieux pour rechercher sur
internet des informations fiables,
et retenter l’expédition le lendemain.
Inutile de vous dire que le lendemain, j’ai pris le taxi.
Une fois arrivé, tu découvres que c’est un hôpital où tout
est fait à la chaîne et où tu vas de bureau en bureau pour faire des tests à
l’arrache :
- Un test de vue où ils te font lire des lettres au mur, sauf qu’ils te font
lire seulement les grosses, qu’il n’y en a que deux différentes, et que tu
gardes tes lunettes pendant le test ( ?) ;
- Une radio où tu te prends sans doute suffisamment d’ondes pour perdre 2 ans d’espérance de vie ;
- Un test où le médecin t’ausculte le cou pour savoir… ben je sais pas quoi en fait ;
- Etc.
- Une radio où tu te prends sans doute suffisamment d’ondes pour perdre 2 ans d’espérance de vie ;
- Un test où le médecin t’ausculte le cou pour savoir… ben je sais pas quoi en fait ;
- Etc.
Pour finir tu paies plein de pognon au guichet et quelques
jours plus tard tu récupères ton papier où il est marqué qu’il n’y a pas de
souci, même si tu as le SIDA, le cancer et la tuberculose, c’est pas très grave
parce que tu as donné ton argent d’étranger à l’Etat chinois.
L’hôpital est non seulement une usine à fric mais aussi une
usine à emplois : le jour où j’y suis allé les gens des guichets,
complètement désœuvrés, blaguaient entre eux, et un garde, encore plus
désœuvré, construisait le bonhomme de neige le plus laid que j’ai jamais vu sur
une borne électrique.
Au retour, j’ai demandé l’arrêt de bus à une mémé qui a été
assez gentille pour me répondre (quand on cherche son chemin, les mémés sont
toujours une valeur sûre), et c’est ainsi que j’ai pu comprendre que l’arrêt de
bus associé à la station de métro était planqué sous un pont (ah oui, malin…).
C’est ainsi que j’ai pu réunir toute la paperasse à temps
pour renouveler mon visa, et ainsi partir à TAIWAN !
Pendant le long mois du winter break, rester à Tsinghua est
le meilleur moyen de mourir d’ennui, tandis que rentrer dans son pays (quand on
est Européen ou Américain tout du moins) est le meilleur moyen de faire
banqueroute et d’être condamné à jouer de la scie musicale dans la rue pour se
nourrir. En bref, la meilleure chose à faire pendant l’hiver, c’est de voyager.
Mais voyager où ? Certains Philippins m’avaient invité
à venir avec eux à Harbin, la capitale glacée du nord, avec le Ice Festival et
ses lumières dans la nuit. Sauf qu’ayant appris à Beijing ce que ça
fait de vivre avec une température moyenne de -10°C, j’ai refusé TOUT NET
d’aller dans l’enfer glacial de cette ville aberrante qu’est Harbin, avec ses
-40°C et son danger permanent de perdre un nez ou un orteil dans la bataille
contre le froid.
« Merde ! j’ai perdu ma deuxième narine »
« Mais c’est beau quand même Jean-Pierre ! Moi je ne regrette pas
d’avoir perdu mon auriculaire pour ça ! »
(Pleins d'autres photos de dingue ici)
(Pleins d'autres photos de dingue ici)
Je voulais donc descendre dans le sud, là où il fait chaud (n’oublions pas que la Chine a la
taille d’un continent). Sauf qu’après des mois de vaines tractations auprès du
Japonais pour que l’on organise quelque chose, comme des vacances à Xiamen
(ville côtière touristique, hometown de ma prof de speaking), voyant que nos
plans n’avançaient pas d’un pouce, j’ai abandonné l’idée de voyager en Chine et
je suis allé un mois à Taiwan (et là tous les Chinois qui me lisent font un gasp horrifié : « mais enfin
Tianxiang, Taiwan, c’est en Chine ! ». Oui, oui bien sûr, suis-je
bête…).
Tout ceci grâce à l’hospitalité d’une amie d’Audencia
travaillant à Taiwan, et à qui je n’ai pas demandé la permission d’écrire son
nom ici. Pour préserver son anonymat, nous l’appellerons donc
Cunégonde-Bertrande (coucou Cunégonde-Bertrande, je sais que tu me lis !).
Soit dit en passant, pendant que j’étais à Taiwan, mon
« ami » japonais est allé à Xiamen, sans moi. Cimer l’ami.
Etant habitué à emporter ma maison sur mon dos à chaque fois
que je voyage (même pour deux jours), je suis parti avec ma grosse valise de
plus de 20kg (j’arrive à dépasser la limite de poids à chaque fois que je
prends l’avion). Et même en partant à 5h du mat’, un black cab m’a
immédiatement sauté dessus en me demandant un prix 50% trop cher pour aller à
la station de métro la plus proche. Après lui avoir répété 4 fois qu’en dépit
de ma nationalité « laowai-gogolienne » je n’étais pas intéressé par
son arnaque (nan mais le type il m’a poursuivi sur toute la rue avec son van en
me gueulant « ey l’ami, ey ! »), j’ai trouvé un taxi officiel et
là bim boum bam métro aéroport avion, quelques heures plus tard j’étais arrivé sur
l’île de Formose avec une grosse fatigue et pas mal de retard.
J’ai ensuite pris le bus le plus kitsch de ma vie avant de traîner ma grosse valise dans la rue, épuisé et transpirant (hé oui, il faisait bien 20 à 30°C de plus qu’à Beijing), pour enfin débarquer sous l’œil méfiant des concierges de l’immeuble haute sécurité de Cunégonde-Bertrande.
Après avoir consciencieusement tout cassé dans son appart’
grâce à ma supermaladresse (au bout de trois jours je n’osais plus toucher à
rien de peur de faire exploser l’immeuble par inadvertance), j’ai découvert les
joies de Taiwan !
Bon, c’est vrai que
j’ai passé énormément de temps à glandouiller et qu’en un mois j’aurais pu
faire le tour complet de l’île au lieu de regarder des émissions de
télé-réalité (en anglais en plus, même pas en chinois). Mais j’ai quand même
pas mal visité.
Et Taiwan et la Chine, c’est vraiment très différent. Disons
que Taiwan est une Chine développée, comme si l’île avait 20 ans d’avance sur
le continent. Ce qui est un peu le cas. Des grandes rues partout, des buildings
et des skyscrapers à foison, bien sûr, mais Beijing en a aussi. La différence,
c’est surtout les Taïwanais. On ne fait pas plus poli, plus amical, plus
bienveillant qu’un Taïwanais.
Parlons du transport par exemple.
A Beijing, pour résumer, c’est le chaos, l’ANARCHIE. 90% de
la population (automobilistes et piétons tous confondus) sont apparemment
daltoniens : les feux tricolores n’ont aucune valeur en Chine. Le principe
sacré du conducteur chinois est de klaxonner sur tout ce qui bouche le passage,
et de ne freiner qu’en dernier recours. Pour traverser la rue, il ne faut pas
attendre le petit bonhomme vert car celui-ci ne vous garantit en aucun cas de
ne pas vous faire klaxonner puis rouler dessus avec rage. Non, il faut se
troupeauter c’est-à-dire attendre qu’un nombre suffisant de petits Chinois
viennent s’amasser au bord de la route avant de s’engager (ce qui ne prend
jamais bien longtemps vu l’état de surpopulation ambiant). Les automobilistes
n’osent quand même pas percuter 40 personnes d’un coup (ça pourrait abîmer la
voiture).
A Taipei, les voitures anticipent carrément sur le feu rouge
puisque le décompte des secondes restantes est affiché. Même quand il n’y a pas
de voitures, les piétons attendent bêtement sagement que ce soit leur
tour pour traverser. Bref, c’est le respect mutuel, c’est l’organisation
irréprochable, c’est le bonheuuuuuur, sauf quand tu rates ton feu de justesse
et que tu vois le décompte partir de 180, et là les 3 minutes, tu les sens
passer, et t’as super envie de traverser au rouge mais tu sens sur ta nuque les
regards des indigènes qui te jugent, alors tu ne fais rien.
Le métro. Bon, pour une raison inconnue, depuis quelques moi
à Beijing, à chaque fois que je prends le métro, je vois quelqu’un céder sa
place à un vieux à une personne âgée ou à des parents portant leurs
petits nenfants. Mais lors de mon premier semestre, j’ai surtout vu les Chinois
se comporter de manière indisciplinée, voire carrément passable de peine de
mort selon mes critères ô combien miséricordieux. Laissant à peine les gens
sortir avant de s’engouffrer dans la rame de métro, courant et donnant du coude
pour poser ses fesses sur un siège avant tout le monde et sourire d’un air
satisfait pendant que les petites mémé restent debout. Bref, re-bienvenue à Anarchyland.
A Taiwan, les gens font la queue selon de petites lignes
tracées au sol et cèdent gracieusement leur siège. OK, des fois ils font
semblant de dormir pour pas avoir à se lever, mais bon… Je le fais aussi.
D’autre part, le Taiwanais est gentil, souriant, aidant,
c’est le genre de personne qui vient spontanément te demander si tu as besoin
d’aide à la seconde même où tu sors ton plan de la ville, le genre de personne
qui va commencer à te faire la conversation dès qu’il te voit assis sur un banc
ou en train de manger, et à la fin tu repars avec leur numéro de téléphone
perso au cas où tu aies besoin d’aide dans le futur.
Les Taïwanais sont plus propres, plus coquet(te)s (portent
plus de maquillage par exemple – jusqu’à
certains excès par contre, du type : cheveux blonds platine, faux
cils, faux ongles et lentilles de couleur), plus calmes, plus sympa, bref pour
résumer ma pensée pas du tout biaisée et tout à fait objective, ils sont tout
plus mieux que les Chinois.
Accessoirement, ils ont du Bubble Tea à tous les coins de
rue, et ça, ça mérite des points en plus.
A vrai dire, la nourriture à Taïwan est plutôt très bonne,
et notamment celle qu’on trouve dans les marchés de nuit (夜市ou
night markets), qui font partie des attractions touristiques les plus cool de
l’île.
A la nuit tombée, des stands viennent s’installer dans des petites rues déjà bordées de magasins et les encombrent davantage. Le résultat, c’est une foule qui se déplace en file indienne, à petits pas, selon un circuit plus ou moins défini, et s’arrête par-ci par là pour acheter une babiole, manger un snack local, exotique, ou bien nouveau. C’est une bonne façon de se remplir l’estomac et de finir la journée. Même si, tout comme en Chine continentale, ils persistent à faire du « tofu puant » (nom véridique), le met le plus aberrant et contre-nature à la surface du monde. Quand la file indienne s’arrête d’avancer et que tu es coincé à côté du stand de tofu puant… entraînement d’apnée gratuit !
A la nuit tombée, des stands viennent s’installer dans des petites rues déjà bordées de magasins et les encombrent davantage. Le résultat, c’est une foule qui se déplace en file indienne, à petits pas, selon un circuit plus ou moins défini, et s’arrête par-ci par là pour acheter une babiole, manger un snack local, exotique, ou bien nouveau. C’est une bonne façon de se remplir l’estomac et de finir la journée. Même si, tout comme en Chine continentale, ils persistent à faire du « tofu puant » (nom véridique), le met le plus aberrant et contre-nature à la surface du monde. Quand la file indienne s’arrête d’avancer et que tu es coincé à côté du stand de tofu puant… entraînement d’apnée gratuit !
En plus de ses nombreux marchés de nuit, Taipei compte
également d’innombrables temples, des musées, une multitude de malls et de grands magasins.
Pendant mon séjour, Cunégonde-Bertrande et moi n’avons pas
énormément voyagé. Les vacances, en Chine continentale comme à Taiwan, sont les
mêmes pour tous. Et notamment le Nouvel An Chinois. Conséquence : tout est
surbooké, tout est surpeuplé, certains magasins sont fermés, quasiment tous les
voyages organisés sont indisponibles. Les Taïwanais s’y prennent 2 mois à
l’avance pour tout planifier (tout comme les Chinois, même si en Chine
continentale on ne peut pas réserver les tickets de train plus de 2 semaines à
l’avance, ce qui pose d’autres problèmes, mais ceci est une autre histoire).
Nous avons quand même réussi à voir pas mal de choses, et
voici une sélection de quelques clichés.
Taipei
Chiang Kai-shek Memorial Hall (國立中正紀念堂)
Place extrêmement imposante. Selon mon ressenti, plus imposante que ce que j’ai pu voir en Chine, malgré les efforts du communisme (mais je n’ai probablement pas tout vu). Comme sur toute place publique à Taiwan, les jeunes aiment s’y réunir pour danser. Ce qui m’a surpris, vu qu’à Beijing, c’est plutôt les mères au foyer et les mamies qui dansent, même si les profils sont parfois assez variés. A ceci près que quand je dis « danser » en parlant des jeunes taïwanais, pour être exact il faudrait plutôt que je dise « s’entraîner à la danse, en répétant à l’infini le même mouvement », ce qui est quand même nettement moins intéressant à regarder.
Le Memorial Hall en lui-même abrite un musée sur la vie de Chiang Kai-shek plutôt intéressant, même s’il n’est pas trop conçu pour les profanes (grosso modo si tu sais pas qui c’est en rentrant, tu sais pas non plus en sortant).
Et pas loin, un peu de verdure en plein centre de la ville.
Bao-an Temple (保安宮)
Loin des du bois peint en couleurs flashy des monuments pékinois, les temples à Taiwan paraissent plus sobres. Certes, les toits sont décorés de figurines bariolées, mais le bois sombre et les colonnes de pierre sculptée donnent à l’architecture un style tout différent.
Longshan Temple (龍山寺)
C’est un des temples les plus célèbres, donc les plus TOURISTIQUES de Taiwan, ce qui ne l’empêche pas d’être un véritable lieu de culte.
Photo que j’ai dû prendre en mode furtif parce que bon, ça se fait pas trop de prendre en photo une inconnue pendant ses rites religieux.
Ce qu’elle tient dans ses mains, ce sont des筊杯 (jiaobei ou « moon
blocks »), des outils de divination que l’on lance sur le sol après avoir
posé une question. En fonction de leur position au sol, la question obtient sa
réponse. J’en ai vu dans quasiment tous les temples taïwanais où je suis allé,
mais chaque temple semble avoir sa coutume.
Taipei 101 & environs
National Taiwan University (國立臺灣大學)
Avec leurs palmiers, leur beau temps du mois de février,
leur université vide pendant les vacances d’hiver, ils faisaient tout pour imiter un campus californien
en plein summer break. Bien joué, petits contrefacteurs taïwanais, bien joué…
Yangmingshan National Park (陽明山國家公園)
Facilement accessible en bus à partir de Taipei, ce parc naturel offre de superbes randonnées à deux pas de la ville. Des montagnes, une végétation étrange et des volutes de souffre donnent aux paysages un charme tout particulier.
Par ailleurs, puisque tous les touristes repartent à la même
heure, et vu que tous les bus repartent du même point du parc, si toi tu ne
repars pas du point en question et ne te trouves donc pas en début de trajet,
pour rentrer chez toi le soir vers 17-18h il faut faire une queue de quatre
kilomètres avant d’avoir une place de bus. Une fois toutes les 20 ou 30
minutes, un véhicule te passe sous le nez mais ne laisse entrer personne vu
qu’il est plein à craquer, et toi, même en ayant prévu un pull, tu commences à
être congelé sur les bords au fur et à mesure que la nuit tombe. Ce qui fait
que quand tu te retrouves à être le premier de la queue parce que le dernier
bus t’a jeté pour manque de place, que les bus suivants étaient tous pleins, et
que finalement un bus TOUT VIDE débarque, tu fais ton Pékinois : tu te
jettes sur une place assise et tu ronfles bruyamment pour que les mémés
arrêtent de te tuer du regard.
Taichung
C’est la 3ème ville la plus peuplée de Taiwan, et
la 1ère en terme de nullité touristique en période de nouvel an
chinois. Nous y avons marché pendant de longues et épuisantes heures en quête
de choses à visiter, mais tout était fermé, même les plus grands musées.
Comme je n'ai pas de photo je remplace par de la pub complètement gratuite pour le blog de Sabrina, qui m'a donné envie d'aller à Taiwan depuis bien longtemps (à la base je voulais même faire mon API à Taïwan, et puis finalement je suis allé là où le mandarin est le plus "standard", c'est-à-dire Beijing).
Comme je n'ai pas de photo je remplace par de la pub complètement gratuite pour le blog de Sabrina, qui m'a donné envie d'aller à Taiwan depuis bien longtemps (à la base je voulais même faire mon API à Taïwan, et puis finalement je suis allé là où le mandarin est le plus "standard", c'est-à-dire Beijing).
Note positive : nous logions juste à côté du FengjiaNight Market1, l’un des plus grands de Taiwan. Food food food !
Des délicieux desserts taïwanais aux okonomiyakis japonais, en passant par les
tteokbokkis (ou topokkis, bref écrivez-le comme vous voulez tant que c’est
coréen et dégueulasse).
1 Une petite vidéo trouvée sur Youtube,
super représentative de Fengjia et des Night Markets taïwanais en général. (Pour les pressés, vous pouvez passer la première minute.)
Lukang
« Petite ville pittoresque avec une rue traditionnelle
et l’un des plus vieux temples de Taiwan », Lukang compte avant tout une
population de 12 000 touristes au m² en période de nouvel an chinois. J’ai
rarement vu autant de foule de ma vie, et clairement la description des guides
de poche ne m’avait pas préparé à une telle épreuve.
Vieux temple (lui aussi nommé Longshan) ultra bondé (puisque tous les Taïwanais venaient prier pour le
nouvel an) et complètement enfumé d’encens.
Là ils jetaient des pièces dans des bateaux en bois sur lesquels étaient marqués des trucs genre "santé", "bonnes notes" ou encore "pleins de gosses".
Sans doute un coin très sympa quand la densité en touristes ne rend pas le milieu impropre à la vie humaine.
Sun Moon Lake
Le cable car
menait de l’autre côté de la montagne, où nous attendait un parc schizophrène,
en pleine crise identitaire entre parc aborigène d’une part, et parc
d’attraction de l’autre. Manèges et musées, montagnes russes et reconstitutions
d’habitations aborigènes s’y côtoyaient sans logique apparente, et c’est à se
demander qui (à part nous) pouvait bien être intéressé par deux activités aussi
sans rapport l’une avec l’autre.
Conclusion
Bon malgré mon discours trèèès légèrement biaisé, n’allez
pas penser que je trouve Taiwan supérieur à la Chine continentale en tout
point. C’est bien aussi de pouvoir se comporter en gros rustre impoli parce que
tout le monde autour de toi en est un.
Par ailleurs, lors de mon séjour, leur accent sifflotant
m’horripilait au plus haut point. Les Taïwanais ne font pas trop la distinction
entre sh et s, zh et z, bref ils assimilent des sons complètement différents,
c’est scandaleux ! Mais avec du recul j’ai réalisé que ça restait quand
même plus facile à comprendre et plus doux à l’oreille que l’horrible
« r » pékinois.
Toutefois, l’élément qui a sans doute fait pencher la
balance en faveur de Taiwan, c’est cette vision magique qui m’a été offerte
lors d’une promenade :
Là, forcément, avec cette créature d’une divine majestuosité, Taiwan a trouvé une place dans mon cœur pour toujours.
Là, forcément, avec cette créature d’une divine majestuosité, Taiwan a trouvé une place dans mon cœur pour toujours.
A la prochaine fois, pour Hong-Kong :)
Han ! Je veux aller au festival des sculptures de glace !! Ca a l'air juste magnifique !! *_*
RépondreSupprimerEt merci pour la petite pub. :-) (J'ai rajouté les tteokbokkis à ma liste des recettes à tester, pour la prochaine fois que tu viens nous voir^^ :-p )
Coucou!
RépondreSupprimerca donne envie d'aller faire un tours à Taiwan ^^
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